CREISSAN D’HIER ET D’AUJOURD’HUI

 

 

Les fouilles préventives de la Rouchère

Avant l’ouverture du chantier d’aménagement du lotissement de la Rouchère , la DRAC à entrepris une campagne de fouilles préventives.

Les hommes de la préhistoire   ont laissé des traces de leur présence sur ce site. Plusieurs foyers de cuisson des produits de leurs chasses ont été identifiés.

 

Sur ce lieu lors, de l’agrandissement du cimetière, il y plusieurs dizaines d‘années, des pointes de flèche ont été trouvées. Plus bas à l’emplacement du centre commercial une très belle hache polie a été   mise à jour. Elle est exposée au musée de l’église de Nissan-les-Ensérunes.

Autre constat lors de ces fouilles, un empierrement traversant ce tènement. Nous sommes peut-être en présence de l’ ancien chemins dit des “ Capelliniers ”( chemin des chapelles) mentionné sur les premiers cadastres. Plus près de notre époque, l’existence de plusieurs systèmes de drainage (lit de graviers et drains de terre cuite) nous rappelle que ce lieu est sensible en période de fortes pluies. Les eaux de ruissellement forment d’importantes mares (moutis en occitan) d’eaux stagnantes.

(Ces fouilles feront l’objet d’un rapport de la DRAC).

Depuis longtemps nous cherchions le sens de ce nom “ la Rouchère ”. Aucun dictionnaire de toponymie ou d’occitan ne faisait référence à ce mot. Un acte de vente des biens nationaux de 1793 qui nous éclaire sur le sens de ce nom .La description de la vente du terrain dit “ la Rougière ”jouxtant “les Capelliniers ” correspond au tênement que l’on nomme actuellement “ la Rouchère ”. En occitan “ Rougière “  signifie les terres rouges. Le ruisseau “ la rouchère ” qui traverse ce tènement prend sa source sur le plateau à la lisière de Boïre dans une zone de roches d’un brun rouge très profond. Par le passé ces roches ont été utilisées pour faire des colorants notamment pour la fabrication du linoléum. Il y avait plusieurs carrières sur le village consacrées à cette exploitation.

 

IMG-4959.JPG