Y’A D’L’EAU DANS LE GAZ A CREISSAN

La question des gaz de schiste revient sur le devant de la scène politico-énergétique avec la conférence des 14 et 15 septembre prochains. Selon les compte-rendus du conseil des ministres, cette conférence « arrêtera la méthode du grand débat national sur la transition énergétique, qui contribuera à l’élaboration en 2013 d’un projet de loi de programmation. Elle permettra également de définir « la méthode et les objectifs des débats sur la biodiversité qui pourraient déboucher sur une loi-cadre en 2013 ».

Si ladite conférence, pilotée par le ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, doit « définir les voies d’une mutation vers un nouveau modèle de développement durable » gageons que les pouvoirs publics tendront vers une abrogation de l’ensemble des permis de recherche de gaz de schiste.

Cependant, quelqu’avis que l’on ait sur la question de l’exploration et de l’exploitation des gaz de schiste, rappelons six faits imparables :
un forage nécessite 10 millions de litres d’eau (de quelle eau s’agira-t-il ? Viendra-t-elle du grand tuyau promis par la Région ? D’usines de désalinisation ? De nos nappes phréatiques et de nos cours d’eau ?),
le cocktail de produits chimiques (plus de 500 dont certains sont hautement toxiques) injectés dans le sous-sol est une vraie bombe à retardement qui ne nous vaudra pas la gratitude des générations futures,
l’exploitation des gaz de schiste produit plus de gaz à effet de serre que le charbon,
partout où gaz et huiles de schiste ont été exploités, les réserves ont été surévaluées,
notre sous-sol est particulièrement chaotique, ce qui autorise à penser que nombreux seront les accidents, si forages il y a,
la réforme du code minier ne semble pas être au programme de la conférence du 14 septembre (c’est pourtant le noeud central du débat).

 
Afin de sensibiliser le grand public aux conséquences qu’engendreraient les forages et la fracturation hydraulique, l’association Plumes d’aigle organise un festival musical intitulé « Y’A D’L’EAU DANS LE GAZ ». La manifestation aura lieu samedi 1er septembre, de 17h30 à 1h00 du matin, sur l’esplanade du village de Creissan. Les bénéfices de la soirée seront entièrement affectés à des opérations de valorisation et de promotion menées par les collectifs “non aux gaz de schiste” du territoire associé au permis de recherche “Plaines du Languedoc”. 

 

PLUMES D’AIGLE

L’association Plumes d’aigle se prévaut de différents principes qui visent à préserver entre autres l’environnement, à résister au modèle de production agro-industriel et à favoriser la mise en oeuvre d’une économie solidaire entre villes et campagnes.

Parmi les objectifs de l’association : aider de jeunes agriculteurs à s’installer, à se maintenir, à se convertir à l’agriculture biologique par l’activation de ses réseaux, de ses compétences et de ses savoirs-faire.

L’association souhaite, en outre, favoriser l’accès des producteurs à l’autonomie, à lutter contre la déprise agricole, à maintenir et promouvoir la biodiversité et à protéger les espaces de production agricoles contre l’urbanisation.

Dans le département de l’Aveyron, où est domiciliée l’association Plumes d’Aigle, l’arrêté du 12 octobre 2011 a permis d’abroger ledit “permis de Nant”.

Forts de cette victoire, Plumes d’aigle s’est déclarée solidaire des actions menées par les différents collectifs “non aux gaz de schiste” du territoire sous la coupe du permis dit “Plaines du Languedoc”

Voir l’affiche du programme ci-dessous

. img-827120207.pdf