Bruno Barthés candidat à sa succession

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A quelques semaines des élections municipales, Bruno Barthes, maire sortant a accepté de répondre à nos questions, qu’il en soit remercié.

Evidemment, le blog est ouvert aux éventuelles listes concurrentes et leurs programmes seront, si elles le désirent,publiés















 

 

 

 

 

 

 

 

Votre deuxième mandat s’achève dans quelques mois, alors la première de mes questions sera la suivante : « êtes-vous candidat à un troisième mandat ?

 

 

 

Oui je suis candidat pour un troisième mandat. Avec 4 de mes colistiers actuels, nous avons constitué une liste de personnes représentatives de la vie associative et/ou de la société civile impliquées dans la vie municipale. Cette liste, composée, comme la règle de l’équité nous l’impose, de 7 femmes et 8 hommes est, bien entendu, complète depuis déjà quelques mois.

 

 

 

 

 

Avez-vous pu mener à bien les projets annoncés au début du mandat qui s’achève ?

 

 

 

Le programme annoncé en 2008 a été réalisé à 95%. Seule l’ancienne salle des fêtes (située Square Alban Calmel) n’a pu être achevée car nous avons dû faire face à pas mal de difficultés ; présence d’amiante dans les plaques constituant l’ancienne toiture et nombreuses lézardes traduisant la fragilisation du bâtiment. Ces déconvenues majeures nous ont obligés à revoir notre copie tant sur le plan architectural que financier.

 

 

 

 

 

Qu’elles sont les réalisations dont vous êtes le plus fier et celles que vous n’avez pas pu mener à bien ?

 

 

 

Toutes les réalisations sont importantes car elles correspondent à un besoin pour cette commune. A commencer par la station de pompage, en passant par la station d’épuration, la construction de 2 classes supplémentaires, la mise aux normes d’accessibilité des classes existantes et enfin, la création d’un terrain de sports ; tous ces investissement en sont les principaux exemples.

 

La ZAC, arrivée au stade de sa commercialisation, est conçue pour amener des habitants supplémentaires dans notre commune et ainsi, empêcher de subir l’exode de notre jeune population en répondant de façon maîtrisée aux besoins fonciers, de favoriser l’accession à la propriété à un plus grand nombre de Creissanais, de garantir des enfants pour notre école, de garantir la pérennité de nos commerces, voire, l’implantation de nouveaux et de donner un plus grand poids décisionnel à notre commune dans les instances où elle siège.

 

 

 

Néanmoins, la réalisation dont je suis le plus fier reste la Maison de retraite (L’EHPAD « Les Jardins d’Adoyra » qui héberge aujourd’hui 60 résidents et emploie entre 47 et 50 personnes.

 

L’objectif principal visé était de répondre à un réel besoin social ; objectif atteint et de bien belle manière ! Cette structure est, depuis deux ans, citée et notée parmi les meilleures du Département.

 

Nous avons également par ce moyen évité que notre cité devienne une simple cité dortoir ; ça méritait d’être dit !

 

 

 

Pour les projets retardés ou éventuellement annulés, quelle en est la cause, est-ce un problème financier, législatif, pénal ?

 

 

 

Comme je l’ai déjà dit, un des projets retardés est la réhabilitation de l’ancienne salle des fêtes ; j’en ai déjà donné les raisons.

 

Le deuxième est le projet de ZAC.

 

Certes le contexte économique n’a pas été favorable. Mais ce qui a de certain, c’est que les nombreux recours auxquels nous avons été confrontés nous ont retardés énormément. Nous en avons ressenti les effets directs au niveau de l’école par la fermeture d’une classe.

 

Le deuxième effet est que nous n’avons pas pu encore percevoir les dividendes résultant de la vente du terrain communal concerné par le projet et ça c’est dommageable pour les finances communales. La négociation de la vente porte au final sur 400 000,00 €. Je ne parle pas des impôts fonciers et des taxes d’habitation supplémentaires qui ne rentrent pas encore dans l’escarcelle.

 

Permettez-moi de dire ici, pour tenter de convaincre les quelques réfractaires à cette réalisation, que l’urbanisation de la commune a toujours été dans toutes les réflexions de toutes les municipalités qui se sont succédées depuis 36 ans.

 

A la fin des années 70, Creissan comptait à peine 450 âmes et une classe unique composée de 7 élèves. C’était la mort assurée de ce village si rien n’était fait. Dès le début des années 80, la municipalité d’alors a décidé de faire venir des habitants pour peupler Creissan et lui redonner ainsi un nouveau souffle de vie.

 

Pari réussi malgré les détracteurs du moment puisque le recensement de la population de 1990 totalisait 863 habitants et surtout, 4 classes étaient nécessaires pour contenir les enfants en situation de scolarité. Les limites du Plan d’Occupation des Sols de 1986 étant ce qu’elles sont encore aujourd’hui, Creissan a enregistré d’autres arrivées et ainsi les recensements successifs ont enregistré un accroissement de la population pour en arriver en 2008 à 1346 habitants et 6 classes dont malheureusement 1 frappée de fermeture avec prise d’effet pour la rentrée 2013 / 2014.         

 

Aujourd’hui, ce projet est nécessaire avec, pour principal objectif, de répondre de façon maîtrisée aux besoins fonciers, de favoriser l’accession à la propriété à un plus grand nombre de Creissanais, de favoriser la mixité sociale, de garantir des enfants pour notre école, de garantir la pérennité de nos commerces, voire, l’implantation de nouveaux, bref, d’enrayer par là le phénomène de vieillissement de notre population dont les premiers signaux clignotants se situent au niveau de l’école. Autre facteur de nécessité : donner un plus grand poids décisionnel à notre commune dans les instances où elle siège. Ainsi, au terme de ce projet, nous aurons atteint un seuil de viabilité. Le flux de population pourra se faire sans mettre en péril la pérennité de notre cité tant sur le plan scolaire que sur le plan des équipements.

 

En conclusion nous avons proposé un projet d’urbanisme de manière responsable mais pas à n’importe quel prix puisqu’il prend en compte le développement durable et qu’il n’y aura pas de fuite en avant.

 

 

 

 

 

Pouvez-vous dresser un bilan sur la sécurité locale ; la commune ayant connu, il y a quelque temps, de nombreux actes de vandalisme et d’incivilités ?

 

 

 

Malheureusement les incivilités sont devenus monnaie courante de notre quotidien. Nous vivons dans une société où les incivilités sont un défi à l’ordre public. Nous sommes confrontés à des actes gratuits de dégradation, de casse et autres qui ont pour conséquences de pourrir les règles élémentaires de la vie sociale qui permettent la confiance nécessaire au bon fonctionnement de ladite société.

 

La divagation de chiens ainsi que les maîtres de chien qui promènent leur animal et lui laisse faire ses besoins n’importe où dans la rue est à classer également dans les actes de malveillance ou d’incivilités.

 

L’incivilité se situe à la frontière entre l’impolitesse et la petite délinquance. Elle entretient le sentiment de malaise, d’insécurité et de vulnérabilité et implique des réactions d’hostilité à l’égard des jeunes, des voisins, etc…

 

Les communes, confrontées à ce phénomène devenu récurrent, font ce qu’elles peuvent ; c’est aussi le cas à Creissan. Nous travaillons en lien étroit avec la gendarmerie sur le sujet. Mais je dois dire, que le problème des incivilités, c’est l’affaire de tous, qui que nous soyons. Ce n’est sûrement pas en pointant le doigt vers l’autre comme étant un coupable potentiel mais c’est l’éducation des parents envers leur(s) enfant(s), c’est l’éducation du maître envers son chien, c’est l’éducation de l’enseignant envers ses élèves… C’est en se disant à soi-même « que puis-je faire à mon niveau pour améliorer la situation.. » que nous parviendrons à un « mieux vivre ensemble ». Il n’est jamais trop tard pour bien faire ! Je reste persuadé qu’une prise de conscience générale et un passage à l’acte diminueraient de façon conséquente ce phénomène. Qui sait ? j’ai espoir

 

 

 

 

 

Nombreux sont les conseillers sortants qui ne se représentent pas. Sur quels critères sera établie la liste qui vous accompagnera ?

 

 

 

Comme je l’ai dit, la liste que je conduirai pour les prochaines municipales est composée de 5 personnes de la liste actuelle et de 10 nouveaux issus du milieu associatif et/ou de la société civile. Quasiment, un renouvellement total.

 

Sa constitution s’est faite dans la concertation entre les 5 du conseil municipal actuel. 

 

 

 

Sur le mandat qui s’achève, avez-vous des regrets ?

 

 

 

Pas de regret majeur si ce n’est celui de ne pas avoir été toujours compris malgré une nette amélioration de notre manière de communiquer.

 

Ceci dit, la complexité de la chose publique rendant difficile notre devoir de communication pour la compréhension de tous, je n’en veux à personne.

 

 

 

 

 

Quels seront les axes principaux de votre action si vous obtenez la confiance des creissanais ?

 

 

 

La volonté principale sera d’axer Creissan sur  un développement touristico-économique. La viticulture ne représente plus grand-chose pour l’économie locale. Nous possédons un outil avec le complexe touristique qui peut nous amener un potentiel assez intéressant. Il peut à la fois peser sur le secteur d’activité lié au vin et satisfaire les besoins des touristes qui, pour une part croissante d’entre eux, cherchent à donner à leurs vacances, une plus-value en termes de culture, de découverte, d’art de vivre, de gastronomie et d’authenticité. Proposer également notre complexe touristique à des groupes pour des séminaires ou autres est une autre piste de travail.


 

 

 

 

 

Vous aurez, et c’est bien normal en démocratie, une ou deux listes concurrentes, comme à chaque élection, certaines dérives sont à craindre. Qu’en pensez-vous ?

 

Par la présence d’une ou deux listes, la démocratie s’exerce. Il suffira à chacune des listes en présence de se concurrencer uniquement par le programme présenté pour que cette démocratie soit à son comble.

 

Je déplore qu’à chaque élection et notamment municipale, çà et là nous assistions à des empoignades de bas étage qui ne grandissent personnes. On est à la limite du caniveau et parfois à l’intérieur. On recherche le plus souvent des arguments pour « décaniller » l’autre,  le salir, plutôt que de mettre en avant un programme bien étudié.Heureusement qu’à Creissan le lynchage ne s’est jamais produit !

 

 

 

 Merci Monsieur le maire


 Merci à vous ,et permettez moi de souhaiter par l’intermédiaire de votre blog, une excellente année 2014 aux creissanaises et aux creissanais, que l’année nouvelle soit pour eux et leur famille ,joie, bonheur et prospérité